Amendes CO2 : la France prend position en faveur des constructeurs automobiles
- Exotic Cars
- 4 nov. 2024
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À l'approche de 2025, année de nouvelles réglementations européennes strictes sur les émissions de CO2, la France annonce son soutien aux constructeurs automobiles. Alors que l'État français est actionnaire de Renault, cette prise de position en faveur des entreprises nationales a pour but d'éviter de lourdes amendes aux groupes qui peinent à atteindre les objectifs CO2.
Un défi CO2 en pleine crise de demande
Dans un contexte déjà difficile pour l’industrie automobile, marqué par une baisse des commandes en 2024, les constructeurs font face à une mission encore plus complexe en 2025. Alors que la transition vers des véhicules 100 % électriques est encore en cours, les ventes stagnent, notamment en raison du prix élevé des modèles et d'un contexte économique qui n'encourage pas les achats.
Les constructeurs, tout en accélérant leurs offres électriques, se retrouvent pris entre les exigences environnementales et la demande réelle. Le gouvernement français, constatant la complexité de cette situation, va officiellement demander à l'Union européenne de suspendre les sanctions CO2 pour 2025. « Les constructeurs engagés dans l’électrification ne devraient pas être pénalisés par des amendes », déclarait récemment le ministre des Transports, soutenant que l'industrie ne peut, à elle seule, absorber les contraintes économiques et les objectifs de réduction d’émissions.
Renault en ligne de mire
Cette position de l'État est également influencée par son rôle d'actionnaire au sein de Renault, qui pourrait être impacté par les futures amendes. Une source proche du dossier indique que l’État ne souhaite pas que Renault subisse une pression financière supplémentaire due aux quotas de CO2, qui pourraient même être rachetés à des concurrents asiatiques plus compétitifs sur l'électrique. Bien que Renault dispose de l'un des catalogues de véhicules électriques les plus robustes parmi les constructeurs français, l'enjeu semble également reposer sur une demande moins forte que prévu.
Vers un soutien durable aux constructeurs ?
L'intervention française témoigne d'une volonté de soutenir les groupes automobiles dans une période de transition difficile. Reste à savoir si l'Union européenne accueillera favorablement cette requête et, si tel est le cas, quels impacts cette suspension des amendes pourrait avoir pour le secteur.
Cette initiative pourrait inciter d'autres pays européens à se joindre à la demande de la France, soulignant la complexité de l'équilibre entre transition écologique et survie économique des constructeurs automobiles.
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